Avant, l’éducation était souvent basée sur la peur et l’humiliation, un enfant qui a peur ne vas pas s’amuser à refaire la même bêtise. L’humiliation, c’est culturelle. Dévaloriser son enfant était plus facile que le valoriser. Encore maintenant, je vois beaucoup trop de parents humilier leur enfant en public sans s’en rendre compte, car c’est comme cela qu’ils ont été élevés et ne connaissent pas d’autres moyens de faire. Ces deux piliers de l’éducation d’avant, la peur et l’humiliation doivent disparaître, terminer. Cela fait beaucoup trop de dégâts dans l’estime personnelle de l’enfant qui devient grand.
Ensuite, il y a eu un tournant. L’éducation positive et bienveillante est arrivée. Et là, c’est tout le contraire, on nous dit de respecter les besoins de l’enfant, lui laisser le choix, le valoriser le plus possible. En résumé, cette nouvelle éducation nous demande d’être au service de nos petits loups ou petites louves, de s’adapter à eux avant de les laisser s’adapter à nous.
Ce que j’en pense ? Il n’y a pas besoin de diffuser la peur et l’humiliation pour être respecté par l’enfant, c’est un certitude. De l’autre côté, la valorisation de l’enfant c’est bien mais une fois le geste, la capacité acquise, il n’y a pas besoin de lui dire bravo 100’000 fois. Trop de valorisation ne me semble pas être une solution non plus car le jour où il fait quelque chose mais que personne n’est là pour lui dire bravo, l’enfant le vivra certainement difficilement.
Laisser le choix à l’enfant ? Cela dépend de quoi on parle et surtout que cela reste raisonnable. Quelques exemples : Banane ou pomme c’est toi qui choisit. Tu peux choisir le t-shirt que tu veux mettre aujourd’hui, pas de soucis. Par contre, tu ne veux pas aller dormir chez grand-maman ? Désolée mon loup, mais c’est prévu comme cela, tu n’as pas le choix.
Écouter les besoins de son enfant c’est très bien, mais attention de ne pas confondre besoins et envies. Les besoins fondamentaux (nourriture, sommeil, faire de l’exercice, attention) doivent être respectés au mieux, même si parfois il est plus difficile d’y répondre en tant que parent et c’est ok. Les différentes envies des enfants, comme par exemple Luca, 6 ans aimerait jouer avec maman à un jeu de société, c’est une envie. La maman n’est pas obligée de répondre positivement à la demande si le moment ne lui convient pas ou que l’envie n’est tout simplement pas là. Et surtout, se laisser le droit de refuser cette demande sans culpabiliser et sans se dire que son enfant sera en manque d’attention, car non ce n’est pas parce que le parent ne suit pas une de ses envies qu’il va être traumatisé à vie.
Je vois trop de parents s’adapter à leur enfant en oubliant que l’enfant doit également s’adapter aux parents. De la frustration parce que papa ou maman dit non, il y en aura et c’est très bien ! Un enfant ayant de la difficulté à gérer la frustration c’est déjà difficile alors imaginez quand il sera adolescent !
Être parent demande d’être proche de son enfant tout en sachant s’éloigner de lui pour lui montrer qu’il est capable même si maman ou papa n’est pas là. Mon enfant ne m’appartient pas, il est à lui seul. La Vie me le prête quelques instants pour que je l’aide à grandir et qu’il m’aide en retour. En résumé, nous grandissons ensemble, alors nous soutenir sur ce chemin est notre rôle à tous les deux, c’est comme ça que je conçois le mot famille.
Au fil du temps, l’éducation se redessine, prend des chemins différents afin d’arriver à l’épanouissement de l’enfant. Les connaissances s’élargissent et l’accès à l’information s’est multiplié par 10’000. Nous avons tout ce qu’il faut pour apprendre des erreurs passées afin de dessiner une éducation qui espérons-le fait et fera du bien à nos enfants.
Deux conseils pour finir l’article :
1. Lorsque votre enfant entre dans son monde imaginaire et joue seul, laissez-le tranquille ! Même si un sentiment de culpabilité ou autre vous dit de ne pas le laisser seul, filtrez ces émotions en vous disant que chaque minutes où il développe sa capacité d’attention et de concentration est un magnifique cadeau pour son développement cérébral. Le monde est rempli de distractions, n’en ramenez pas inutilement.
2. Moins il y a d’écrans, mieux c’est. Les écrans sont une source de distractions énorme. Trop de distractions = moins de temps pour apprendre à se concentrer.
Je vous love très fort, prenez bien soin de vous et des autres et bonne continuation avec ET sans les écrans 🙂
